L’art de la question rhétorique

Une question rhétorique est une question qui n’attend pas de réponse.

Pas de réponse car la réponse est contenue dans la question elle-même :

Penses-tu vraiment que je sois content que tu aies cassé le vase de Soissons ? (Clovis, 486)

La question rhétorique peut permettre à l’orateur peut répondre lui-même à sa question pour renforcer son argument :

L’accusé était-il présent sur les lieux ? Non. Était-il responsable du premier accident ? De même, non. L’accusation n’a donc aucunement lieu d’être ! (Avocat du pilote de la centrale de Tchernobyl, 1986)

La question rhétorique peut être le véhicule d’une vacherie :

Tu te crois intelligent ? (Niels Bohr à Albert Einstein, 1922)

La question rhétorique peut être un moyen de formuler un compliment : 

Y-a-il meilleur que toi pour préparer les champignons ? (Mari de Marie Besnard, 1947)

La question rhétorique peut être un moyen d’exprimer un constat :

Au fond, n’est-ce pas l’Homme qui décidera de l’avenir de la planète ? (Robert Oppenheimer, 1944)

La question rhétorique peut être un moyen de ponctuer la conversation, de relancer son interlocuteur : 

TU VOIS CE QUE JE VEUX DIRE ? (Moi, de façon continue entre 1695 et 2016)